samedi 16 novembre 2013

Swamp Club - Quesne - Vivarium Studio

avec Isabelle Angotti, Snaebjörn Brynjarsson, Yvan Clédat, Cyril Gomez-Mathieu, Ola Maciejwska, emilien Tessier, Gaëtan Vourc'h, Quatuor à corde différent selon les lieux
Mise en scène et scenographie Philippe Quesne

Au théâtre de Gennevilliers jusqu'au 17 novembre 2013
A forum du Blanc Mesnil les 21 et 22 novembre 2013 et en tournée dans toute la France
Les dates ICI

Un vivarium c'est un lieu d'expérimentation où grouillent toutes sortes d'êtres vivants. Le nom de la compagnie de Philippe Quesne est déjà en soi une présentation de son travail. Une recherche incessante  sur le vivant et son environnement.
Pour ce spectacle il s'agit d'observer une équipe d'artistes et un lieu qui les accueille en résidence. Quelque soit le contexte imaginé par Philippe Quesne, un marais, des animaux, des vapeurs, une humidité, on ne peut que chercher la métaphore filée partout. On entre dans un univers à tiroirs et c'est nous qui sommes aux commandes. Celles de notre imaginaire, de notre culture politique et artistique, de nos espoirs sur l'avenir.
Philippe Quesne et ses comédiens totalement libres et spontanés, ont l'audace de prendre le temps, de nous offrir ce qu'il y a à voir, sans trop nous mâcher le travail. Le rythme de la rêverie s'impose, la musique classique jouée par le quatuor nous plonge dans une ambiance d'une qualité particulière, le sauna qu'investissent les acteurs provoque un sentiment d'oisiveté et de détente qui sont pourtant à l'encontre de l'idée que l'on se fait d'une résidence d'artistes... Vraiment ?... La mine d'or qui alimente le lieu et les rend riches et autonome nous porte à rêver et bien entendu nous fait grincer des dents.

Photo Vivarium Studio

Le talent de Philippe Quesne c'est la douceur, la gentillesse avec laquelle il nous prend par la main et nous montre un monde finalement terrifiant, les comédiens sont comme des enfants qui jouent dans un décor mais tout résonne de manière si réelle que nous ne pouvons pas ne pas réfléchir aux messages politiques dispensés. Un monde ou merveille et absurdité se cotoient, où une taupe géante est le thermomètre du danger à venir, où l'apocalypse n'est pas loin, et "on dirait qu'on pourrait s'en protéger..." On ne sait jamais ce qui est ironique ou sérieux, ce qui est dérisoire ou fondamental... Les repères sont mélangés et nous rappellent à quel point ils le sont tout autant dans la vie réelle.
La fin advient, dans un vacarme effrayant, en contrepoint de la torpeur précédente.

A voir à suivre, Philippe Quesne et ses lutins, ont toujours quelque chose du monde à nous montrer.


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